Varianta originală
Traducere din română de Cindrel Lupe
Traducere din română de Tudor Mirică
Frunza mea albastra - pe versuri de Radu Stanca - interpretata de Mirabela Dauer si Marian Nistor
Despărţire de Radu Stanca
Ne-ar trebui o mie de ani să reclădim
Ce-am sfărâmat
aseară cu despărţirea noastră
Şi nici atunci
nu-i sigur c-am mai putea să fim
Eu creanga ta de
aur, tu frunza mea albastră.
O umbră o să stee
mereu între noi doi
( Noi care-am
fost pe vremuri lipiţi ca două palme
Pe pieptul unei
moarte ) şi veşnic între noi
Vor creşte neguri
numai în aparenţă calme.
Cuvântul
de-altădată nu-l vom mai folosi,
Tăcerea fără
seamăn de-atunci n-o vom mai tace.
Vom sta mereu ca
zeii deasupra şi vom fi
Cu mâinile pe
scuturi severi şi plini de pace.
Trişti, vom
cunoaşte ceasul nu după dezmierdări
Ci întrebând în
stânga şi-n dreapta trecătorii,
Mai morţi ca
morţii, singuri şi fără remuşcări,
Ne vom ciocni în
cosmos doar uneori ca norii.
Săruturile noastre
cu flăcările lor
N-o să mai
incendieze pădurile albastre
Iar sufletele
noastre, zburând încetişor,
N-o să se mai
înalţe căzând mereu spre astre.
Ca nişte ghimpi
vom scoate treptat din amândoi
Aducerile-aminte
şi vom privi la chipul
Iubirii care cade
şovăitor în noi
Cum dintr-un ţărm
de stâncă-ntr-un golf adânc nisipul.
Dar liniştea
de-atuncea n-o vom mai regăsi,
Şi singuri vom
petrece cele din urmă clipe
În timp ce
pescăruşul iubirii va muri
Bătând încă o
dată din largile-i aripe…
Rupture
Il nous faudrait un millénaire pour rebâtir
Ce-qu’on a brisé
lors de notre rupture dans la soirée
Et même alors ce
n’est pas sûr qu’on pourrait dire
Je suis ta
branche en or, tu es ma feuille bleutée.
Une ombre restera
toujours entre nous deux pourtant
(Nous qui jadis
étions collés comme deux mains
Sur la poitrine
d’une morte) mais éternellement
Croîtront des
vagues à l’âme apparemment sereines.
Le mot dit
autrefois jamais plus nous l’emploierons,
Le rare silence
d’antan nous ne le garderons jamais.
Nous resterons
au-dessus en tant que dieux et serons
Les mains serrées
sur les écus sévères et pleins de paix.
Peinés, nous
saurons l’heure non pas d’après câlins
Mais demandant
aux gens autour et à la ronde,
Plus morts que
les morts, mais seuls et sans remords aucun,
Des fois comme
des nuages nous nous croiserons dans le monde.
Tous nos baisers
offerts avec leurs flammes d’antan
N’enflammeront
plus les mêmes forêts bleues et pâles
De même nos deux
âmes, en volant tout paisiblement,
Ne s’élèveront
plus encore tombant vers les étoiles.
Comme des épines
nous ôterons au fur et à mesure
De nous les
souvenirs en reprenant la fable
De la passion qui
tombe, chavire dans nos natures
Tel d’un rocheux
rivage en golfe profond le sable.
Mais le silence
d’antan jamais ne reviendra
Et seuls nous
passerons nos derniers instants
Pendant que la
mouette de la passion mourra
Une dernière fois
des ses grandes ailes battant …
L’Ecart
Il nous faudra
plus de mille ans pour retrouver
Ce que ce soir
notre écart a réussi d’abattre
Et même alors il
n’est pas sûr de pouvoir rester
Moi ton rameau en
or, et toi ma feuille d’albâtre.
Une ombre va
flotter toujours entre nous deux
(Qui fûmes jadis
unis comme deux poignets sur une
Poitrine) et
entre nous veilleront toujours les yeux
Des nuits qui ne
seront qu’en apparence communes.
Le sacré mot
d’antan jamais plus n’userons,
Cet hors de pair
silence d’alors nous ne pourrons plus taire.
Serons comme les
dieux toujours en haut et nous aurons
Les mains sur les
boucliers, paisibles et sévères.
Tristes, nous
saurons l’heure plus d’après nos caresses
Mais en la
demandant autour de nous, hagards,
Morts plus que
les plus morts, seuls et sans adresse,
Ne nous heurtant
au monde que par le pur hasard.
Nos baisers
ardents à leur feu dont la brillance
N’embrasera plus
l’âme des forêts mystérieux
Et nos
âmes-mêmes, en voletant d’une lenteur immense,
N’élèveront plus
leurs ailes en caressant les cieux.
Un à un comme des
épines nous arracherons d’en nous
Les vieux
souvenirs, en contemplant l’image friable
De notre amour
qui entre nous bruine irrésolu
Comme d’une berge
rocheuse au golfe profond le sable.
Mais ce silence
d’antan on ne le retrouvera,
Chacun ira
chercher tout seul ses propres marges,
Tandis que la
mouette de notre amour mourra
Faire tressaillir
une dernière fois ses ailes larges…
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